
Plus de 3000 fonctionnaires ont déserté depuis janvier 2025, fuite massive vers le Canada – Un système pourri qui asphyxie sa jeunesse
Le Cameroun saigne. Le pays se vide. Pendant que les vieillards s’accrochent désespérément à leurs fauteuils poussiéreux, une nouvelle génération de Camerounais, éduquée, compétente et désespérée, choisit l’exil. Depuis janvier 2025, plus de 3000 fonctionnaires ont purement et simplement disparu de leurs postes, selon des sources internes au ministère de la Fonction publique. Ces absences ne sont pas des congés maladie ou des retraites anticipées : c’est une fuite organisée, une désertion massive vers des cieux plus cléments, principalement le Canada, devenu l’eldorado des cerveaux camerounais lassés de la médiocrité ambiante.
Un État fantôme et une administration en décomposition
Comment en est-on arrivé là ? La réponse est simple : le système en place à Yaoundé est une mafia gérontocratique qui étouffe toute possibilité de progrès. Les ministres, directeurs généraux et autres « responsables » sont des dinosaures politiques, incapables d’innover, mais experts en pillage des deniers publics. Pendant qu’ils s’enrichissent avec des marchés truqués et des détournements éhontés, les jeunes diplômés se battent pour des salaires de misère, quand ils ne sont pas purement et simplement exclus au profit des « fils de ».
Les 3000 départs ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Combien d’autres ont déjà préparé leurs valises ? Combien d’autres attendent seulement un visa pour tourner le dos à ce pays devenu une prison à ciel ouvert ? La fuite des cerveaux n’est pas un phénomène nouveau, mais elle atteint désormais des proportions catastrophiques. Médecins, ingénieurs, enseignants, informaticiens… tous partent. Et qui peut les blâmer ?
Le Canada, nouvelle terre promise… Grâce à l’incompétence de Yaoundé
Pendant que le Cameroun s’enfonce dans le népotisme et la corruption, le Canada ouvre grand ses portes aux talents camerounais. Les programmes d’immigration qualifiée, les offres d’emploi ciblées, les salaires décents… Tout y est pour attirer ceux que Yaoundé préfère ignorer. Les fonctionnaires qui fuient ne sont pas des paresseux : ce sont des hommes et des femmes qui refusent de pourrir dans un système où l’excellence est punie et la médiocrité récompensée.
La question est simple : pourquoi rester ? Pour se faire humilier par un chef de service incompétent mais bien né ? Pour attendre des années une promotion qui n’arrivera jamais ? Pour voir les rares postes vacants attribués à des protégés du régime ? Le Cameroun est un pays où la méritocratie est une illusion, où le travail ne paie pas, où l’avenir est confisqué par une clique de vieillards séniles qui refusent de lâcher prise.
Yaoundé, capitale de la trahison
Le gouvernement, bien sûr, feint l’étonnement. « Nous enquêtons », murmurent les lèbègués du ministère. Mais que vont-ils découvrir ? Ce que tout le monde sait déjà : le Cameroun est mal gouverné, et ses dirigeants sont les premiers responsables de cette hémorragie.
Pendant que Paul Biya, à 92 ans, continue de diriger depuis sa chambre d’hôpital en Suisse, ses héritiers politiques se battent comme des hyènes pour se partager les restes d’un État en déliquescence. Les jeunes, eux, n’ont droit qu’aux miettes – quand il y en a. Et encore, faut-il être du bon bord, du bon clan, de la bonne ethnie.
La jeunesse doit se réveiller – Ou tout est perdu
Il est temps de dire les choses clairement : ce système est mort. Il ne mérite pas d’être réformé, mais détruit. Les mêmes qui ont pillé le pays pendant 40 ans ne vont pas subitement devenir des saints. La jeunesse camerounaise doit comprendre une chose : personne ne lui donnera le pouvoir. Il faut le prendre.
Les 3000 fonctionnaires partis sont un signal d’alarme. Bientôt, il ne restera plus que les corrompus, les incapables et les profiteurs. Et après ? Qui fera tourner ce pays ?
La réponse est entre les mains des Camerounais. Continuer à subir, ou se battre pour en finir avec cette mafia gérontocratique.
Le choix est simple. Mais le temps presse.
Emmanuel Ekouli