Arnaud Froger, Responsable du bureau investigation

Reporters sans frontières (RSF) a récemment été la cible d’une vaste campagne de discrédit orchestrée par l’agence de communication Progressif média. Cette révélation fait suite à une décision du Conseil d’État enjoignant au régulateur de l’audiovisuel français (Arcom) de mieux faire respecter l’indépendance et le pluralisme sur CNews, une chaîne appartenant au groupe Bolloré. Les réactions virulentes suscitées par cette décision judiciaire se sont avérées être le résultat d’une campagne organisée en ligne plutôt que de réactions spontanées.

Le lien entre Progressif média et Vivendi
RSF a découvert cette campagne de discrédit après être tombée sur un faux site créé dans le but de nuire à l’organisation. Des investigations ont révélé que Progressif média, l’agence de communication derrière cette campagne, est hébergée par Vivendi, le groupe contrôlé par la famille de Vincent Bolloré. Cette découverte soulève des questions sur les motivations et l’implication de Vivendi dans cette affaire.

Les techniques utilisées pour discréditer RSF
L’enquête menée par RSF met en lumière les différentes tactiques utilisées dans cette campagne de discrédit. Des pratiques telles que la contrefaçon, la dissimulation, le cybersquatting, les trolls et la désinformation ont été employées pour ternir la réputation de l’organisation. Cette panoplie de techniques vise à polluer le débat public et à discréditer les actions de RSF.

L’impact sur RSF et la liberté d’expression
Les réactions virulentes et la déferlante de messages d’insultes et de haine qui se sont abattus sur RSF sont sans précédent dans l’histoire récente de l’organisation. Cette campagne orchestrée menace la liberté d’expression en cherchant à discréditer une voix indépendante et engagée en faveur de la liberté de la presse. RSF souligne l’importance de rester vigilant face à ces attaques et de protéger l’intégrité du débat public.

L’enquête menée par Reporters sans frontières met en lumière une campagne organisée visant à discréditer l’organisation après une décision du Conseil d’État concernant CNews. Les liens entre Progressif média et Vivendi soulèvent des questions sur les motivations derrière cette campagne. Les techniques utilisées, telles que la contrefaçon et la désinformation, ont pour objectif de polluer le débat public et de discréditer RSF. Cette affaire souligne l’importance de préserver la liberté d’expression et de défendre les voix indépendantes dans le paysage médiatique.

Emmanuel Ekouli

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