Start-up 237, 100 projets made in Camer – Bilan à mi-parcours

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Lancé il y a un an et pour deux ans, pour renforcer l’employabilité des jeunes camerounais, le projet a bien voulu marquer un temps d’arrêt pour un regard rétrospectif dans l’objectif de réajuster s’il y a lieu et de réorienter la chose si nécessaire dans l’objectif d’atteindre les résultats escomptés. C’était le 19 novembre 2024 à l’Hôtel Hilton de Yaoundé.

Le projet au départ vise à répondre à des préoccupations précises clairement exprimées par les universités et les incubateurs dans le but de booster l’emploi et le développement socioéconomique du Cameroun. Dans sa conception, pour des objectifs à termes, Start-Up 237 s’est donnée pour devoir de renforcer les capacités des jeunes entrepreneurs sur le double plan structurel et opérationnel et, la mise à dispositions de solutions dans le but de créer des entreprises plus fortes et pérennes. Pour des entreprises capables de résilience, le programme espère renforcer la compétence des jeunes entrepreneurs tout en fournissant des solutions pour construire des entreprises capables de résister au temps et aux vicissitudes de la fluctuation économique nationale et mondiale. 

Ce sont 102 Start-Up qui ont été sélectionnées pour bénéficier d’un fonds de lancement ou d’accélération et d’un mentorat continu assuré par des experts locaux et internationaux. Sous la coordination de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), soutenu par l’Ambassade de France et l’Institut Français du Cameroun, ce modèle d’accompagnement déployé dans les 04 aires culturelles du Cameroun, en partenariat avec des ministères sectoriels, les régions et les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), est une grande première. Il a pour ambition de soutenir l’innovation et la croissance économique locale et dans sa globalité. 

Un an après sa création, les auteurs du projet et les différentes Start-Up bénéficiaires ont décidé de se réunir pour établir un premier bilan pour se projeter vers l’avenir avec assurance. La cérémonie protocolaire et de début de ce bilan a vu la présence des différentes personnalités qui dirigent les structures qui soutiennent le projet : le Directeur régional de l’AUF, l’Ambassadeur de France au Cameroun, plusieurs ministres et représentants des universités et bien entendu les Start-Upeurs. Prenant la parole en premier, le Directeur régional de l’AUF a célébré l’initiative, tout en la présentant comme une idée innovante susceptible de créer de l’emploi par rapport au financement stratégique mûrement réfléchi et bien orienté dont les premiers résultats sont visibles et encourageants. Pour lui, le bilan à mi-parcours est un moment privilégié pour évaluer les efforts entrepris pour permettre une évolution harmonieuse et éventuellement corriger les imperfections qui peuvent avoir été constatées. 

Il va sans dire qu’étant une affaire humaine et embrassant plusieurs secteurs de la vie économique, et surtout une idée novatrice autant qu’inédite, on se devrait, pour être sérieux, de s’arrêter pour procéder à une évaluation avant d’entamer la seconde phase. Le projet mobilise la somme d’un milliard trois cent millions de francs CFA et la seconde phase qui doit être plus ambitieuse et qui doit emmener à la réussite devait trouver, à partir de cette rencontre, un engagement plus accru des acteurs et une rigueur plus avérée et ciblée des financements. 

Le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat, à sa suite et en quelques mots se voulait rassurant quant à la disponibilité du gouvernement à soutenir un projet qui vise à jeter les bases de l’entrepreneuriat viable pour le développement du Cameroun et l’employabilité de la jeunesse. Le représentant du Ministre de l’Enseignement Supérieur a davantage magnifié l’initiative qui va en droite ligne de la volonté gouvernementale affichée pour la professionnalisation des enseignements dans l’objectif de la création des richesses et donc des entreprises et de l’emploi. L’Ambassadeur de France quant à lui, s’est félicité de cette initiative qui permet et a déjà permis à environ 62 Start-Up parmi les 102 sélectionnées de bénéficier des différents appuis promis et dont les résultats encouragent à aller de l’avant. 

Pour lui, le processus est simple : vous avez une idée ou un business, l’Ambassade de France a le puzzle manquant : le financement. La jeunesse est certes l’orientation cible, mais c’est surtout l’employabilité qui est l’objectif principal recherché. Le projet doit avoir un effet levier pour l’emploi et la création des valeurs pour pouvoir bénéficier des différents appuis. Les principes sur lesquels l’on se base sont : la vitesse, pendant deux ans, tout doit être fait de façon à avoir un résultat probant ; l’inclusivité, tout le territoire national du Cameroun, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, est inclus, femmes et hommes, le seul critère étant de répondre aux critères des choix de base ; et enfin la simplicité, une intuition, une idée novatrice clairement exprimée et l’on est sélectionné.

L’Ambassadeur a aussi relevé l’interaction entre le projet et l’Equipe France qui est mobilisée et suit le programme avec intérêt aux côtés du gouvernement du Cameroun et l’AUF pour la mise en œuvre. Il a bien entendu reconnu que tout cela n’est pas de la philanthropie car, il y a un intérêt politique derrière, à la fois pour la France et pour le Cameroun. La Francophonie quant à elle ne doit plus promouvoir seulement une langue, elle passe aussi à la phase de la transformation des idées en richesse. 

Deux Start-Up ont été primées par rapport à leurs visions et à l’impact que leurs projets pourraient avoir pour le Cameroun, bénéficiant chacune d’un chèque de cinq millions de francs CFA. Un film documentaire a été présenté pour permettre aux uns et aux autres de voir le chemin parcouru et une conférence de presse a bouclé la cérémonie protocolaire.

François Ndi

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