Dans un acte qui souligne l’indolence flagrante du régime de Paul Biya, le garde des Sceaux Laurent Marie Esso a finalement signé des notes de service le vendredi 13 décembre 2024, affectant les auditeurs de justice diplômés de l’ENAM. Cette décision survient après quatre années d’attente interminable pour certains de ces jeunes professionnels formés à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, laissés dans une incertitude perpétuelle.
Dans un acte qui souligne l’indolence flagrante du régime de Paul Biya, le garde des Sceaux Laurent Marie Esso a finalement signé des notes de service le vendredi 13 décembre 2024, affectant les auditeurs de justice diplômés de l’ENAM. Cette décision survient après des années d’attente interminable pour ces jeunes professionnels formés à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, laissés dans une incertitude perpétuelle.
Les instructions émanant du président de la République, relayées par des hauts fonctionnaires dont le ministre d’État Ferdinand Ngo Ngo, ont enfin abouti à cette mesure. Cependant, il est essentiel de souligner que cette action survient bien tardivement, les dernières affectations datant de plus de quatre ans.
Les promotions concernées, allant de 2018 à 2023, sont confrontées à un mépris institutionnel inacceptable. Malgré les ordres du chef de l’État en faveur de leur intégration dans les parquets d’instance, ils se retrouvent toujours dans une phase de transition sans fin. Cette situation expose ces jeunes professionnels à un avenir incertain et précaire.
L’invitation de tous les auditeurs de justice à se rendre au ministère de la Justice à Yaoundé le 19 décembre 2024 ne suffit pas à dissiper les doutes et les inquiétudes qui planent sur leur avenir professionnel. Des rumeurs faisant état de décès parmi ces promotions viennent ajouter une dimension tragique à cette négligence institutionnelle.
Il est inadmissible que des individus formés pour servir la justice et renforcer l’appareil judiciaire se retrouvent ainsi jetés dans une incertitude administrative prolongée. Le laxisme du régime de Paul Biya et l’absence de suivi adéquat dans ce processus d’affectation démontrent un profond mépris pour ces jeunes professionnels et pour l’intégrité de la justice au Cameroun.
Il est impératif que le Conseil supérieur de la magistrature se réunisse rapidement pour finaliser ces affectations et offrir enfin à ces auditeurs de justice la stabilité et la reconnaissance qu’ils méritent. L’inaction prolongée ne fait que renforcer l’image d’un régime déconnecté des réalités de son peuple et incapable de garantir un fonctionnement efficace de ses institutions.
Emmanuel Ekouli