Le rapport de la Commission mixte franco-camerounaise aborde la lutte de la France contre les mouvements indépendantistes au Cameroun entre 1945 et 1971, offrant une perspective historique sur cette guerre de décolonisation.

Contexte colonial (1945-1955)

La première section retrace les stratégies françaises de répression face à la montée des mouvements émancipateurs, soulignant l’importance stratégique du Cameroun pour la France. À partir de la Seconde Guerre mondiale, la France intensifie son contrôle, exploitant le territoire tout en réprimant les aspirations nationalistes.

Répressions polymorphes (1955-1960)

La période de 1955 marque un tournant avec une répression accrue, orchestrée par le Haut-Commissaire Roland Pré, qui dissout l’Union des populations du Cameroun (UPC) et d’autres mouvements. Cette répression s’accompagne d’un contrôle des idées nationalistes et d’une montée des violences, notamment à Douala.

Transition politique et indépendance (1958-1965)

L’indépendance formelle en 1960 ne signifie pas la fin de l’influence française. Au contraire, la France maintient un rôle crucial dans la répression des mouvements d’opposition, notamment sous le régime d’Ahidjo. Des accords de coopération, souvent déséquilibrés, sont signés, renforçant la présence militaire française et la répression des dissentiments.

Interdépendance et continuation de la répression (1965-1971)

La dernière section met en lumière la continuité des relations entre la France et le Cameroun, où la coopération militaire persiste malgré une montée des tensions. La France soutient activement le régime d’Ahidjo, contribuant à une répression systématique des opposants, tout en faisant face à des revendications croissantes de souveraineté de la part du Cameroun.

Conclusion

Le rapport souligne les violences extrêmes et les violations des droits humains subies par les Camerounais durant cette période, tout en appelant à une réflexion sur le legs colonial de ces événements. Il vise à enrichir la compréhension des relations franco-camerounaises et à servir de base pour des recherches futures sur l’histoire coloniale.

Emmanuel Ekouli

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