Dans un rebondissement inattendu, la Confédération Africaine de Football (CAF) a annulé ce jeudi l’amende de 200 000 dollars infligée à Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et légende du football africain. Cette décision, rendue par le Jury d’Appel de la CAF, met fin à une saga judiciaire qui a longtemps fait couler d’encre dans le monde du sport.

L’affaire remonte à juin 2024, lorsque Samuel Eto’o avait été sanctionné par le Jury Disciplinaire de la CAF pour des allégations liées à des paris sportifs. Cependant, l’ancien attaquant du FC Barcelone et des Lions Indomptables du Cameroun avait immédiatement contesté cette décision, dénonçant une procédure inéquitable et une incompétence de la part de l’instance disciplinaire. Ses avocats, Me Florian Mbayen Hegba, Me Antoine Vey et Me Bonny Elame, avaient déposé un recours, soutenus par le directeur des affaires juridiques de la FECAFOOT, M. Heles Bidjocka.

Dans un communiqué officiel, l’équipe juridique de Samuel Eto’o a salué la décision du Jury d’Appel, qui a reconnu que le Jury Disciplinaire de la CAF n’était pas compétent pour statuer sur des questions d’ordre éthique. Selon les avocats, ces affaires relèvent exclusivement d’un Comité d’Éthique indépendant. En outre, le Jury d’Appel a pris en compte le fait que des procédures étaient déjà en cours devant le Comité d’Éthique de la FECAFOOT et le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), rendant l’intervention de la CAF superflue et inopportune.

Cette annulation constitue une victoire majeure pour Samuel Eto’o, qui avait toujours maintenu son innocence et dénoncé une procédure bâclée. « Cette décision confirme la position que nous avons défendue depuis le début : Samuel Eto’o n’a jamais dû être sanctionné par une instance incompétente, et sans même avoir été entendu en enquête préliminaire », ont déclaré ses avocats.

Pour l’ancien capitaine des Lions Indomptables, cette décision marque un tournant décisif. Elle lui permet de se concentrer pleinement sur ses missions à la tête de la FECAFOOT, où il œuvre pour le développement du football camerounais. « Samuel Eto’o peut désormais poursuivre son travail avec sérénité et détermination, sans le poids de cette sanction injuste », ont ajouté ses représentants.

Toutefois, l’affaire n’est pas entièrement close. Des procédures sont toujours en cours devant le Comité d’Éthique de la FECAFOOT et le TAS, qui devront trancher sur les questions éthiques soulevées. Mais cette décision de la CAF renforce la position de Samuel Eto’o et pourrait influencer favorablement les prochaines étapes juridiques.

Cette victoire judiciaire est également un soulagement pour les nombreux supporters de Samuel Eto’o, qui voient en lui un symbole du football africain. Elle rappelle également l’importance du respect des procédures et de la compétence des instances dans le traitement des affaires sensibles. Pour l’heure, Samuel Eto’o peut savourer cette victoire, tout en restant vigilant face aux développements futurs de cette affaire.

Emmanuel Ekouli

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