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EntretienHortense Nagtchouang, présidente du FODECAM - «l’âge de ces...

Hortense Nagtchouang, présidente du FODECAM – «l’âge de ces enfants varie entre 6 et 25 ans»

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Le FODECAM, depuis plusieurs années œuvre pour l’amélioration des conditions de vie, des enfants, de la rue ainsi que les mineurs détenus. La présidente de cette fondation nous en dit plus sur les réalités que rencontre son association dans cette lutte  et ses difficultés quotidiennes.

Qu’est-ce que le FODECAM ?

Le Fodecam c’est le Forum pour le Développement du Cameroun. Le Fodecam a pour objectif la Réinsertion Sociale des Enfants de la Rue et les détenus mineurs libérés de prison.

Et la finalité, c’est l’intégration et l’épanouissement de ces enfants dans le futur.

Vous avez signifié que l’association existe depuis 2006, quel bilan pouvez faire de sa création jusqu’à présent ?

Le bilan est positif dans la mesure où nous avons plusieurs enfants qui ont réussi dans le domaine de l’éducation. Nous avons des enfants qui ont eu leur examen. Dans le domaine professionnel. Par exemple : le plus jeune écrivain de l’harmattan est Martial Ateba un enfant sorti de la rue. Rechercher l’adopté de Martial Ateba dans Google. Beaucoup sont également retournés en famille.

La grande partie de ces enfants sont récupérées où ?

On retrouve la majorité de Ces enfants dans les deux grandes villes du Cameroun (Yaoundé et Douala) qui est leur Eldorado. Ils sont regroupés en petits groupes dans les marchés, les gares routières, etc.

Quels sont le sexe et l’âge qui dominent parmi ses enfants ? D’après vous, à quoi cela est dû ?

C’est lesexe qui domine dans la rue et l’âge de ces enfants varie entre 6 et 25 ans.

 Il y a beaucoup de causes qui envoient les enfants dans la rue. Nous pouvons citer : la maltraitance d’enfant, la pauvreté, le chômage, les violences conjugales, la séparation des parents, les familles monoparentales, le décès de l’un ou des parents, la stigmatisation des enfants, les églises de réveil. Ce qui a fait gonfler le phénomène des enfants de la rue actuellement dans notre pays, c’est la guerre (le Boko Haram dans le grand Nord et la guerre Anglophone dans le Noso.

Quelles sont les activités que pratiquent les enfants au centre ?

Plusieurs activités sont pratiquées au centre à savoir : l’identification, l’écoute, les causeries éducatives, la prose en charge sanitaire, etc. En partenariat avec certaines structures, d’autres enfants se forment en menuiserie, en mécanique, en couture et en cordonnerie.

Combien de jeunes ont déjà été recueillis par la fondation jusqu’à ce jour ?

Plusieurs enfants vu que nous faisons la rotation. Quand on prend une vague, on fait la réinsertion sociale de ceux-là puis nous retournons sur le terrain prendre d’autre. D’autant plus que notre objectif premier est le retour en famille pour ceux-là qui ont encore une souche familiale, car, un enfant est mieux dans sa famille quel que soit son rang social.

Vous recueillez aussi les enfants malades ? Comment se passe leur prise en charge ?

Je voudrais dire que si tous ces enfants sont malades  c’est à cause de leurs conditions de vie qui ne sont pas commodes. Ils sont exposés aux intempéries et à tous les dangers que comporte la rue. Donc après l’extraction de ceux enfants, dès l’arrivée au centre, il y a la prise en charge corporelle. Et après une campagne de santé avec les médecins de la Croix Rouge Camerounaise pour la prise en charge sanitaire, car on ne saurait resocialiser un enfant malade. Tous sont exposés à la prise des stupéfiants, la drogue et j’en passe.

Les médecins font partie l’association et ils organisent souvent les campagnes dans les prisons. Combien de campagnes ont déjà été organisées et dans quelle prison ? Quelles sont les consultations faites durant celles-ci et avec quels médecins travaillez-vous ?

Effectivement, le Fodecam a son sein un médecin (Dr Koutang Siméon) qui coordonne toutes les activités sanitaires.

Nous avons déjà réalisé plus de sept campagnes de santé à la prison Centrale de Yaoundé (Kondengui) qui regorge beaucoup de détenus malades n’ayant pas accès à des soins appropriés.

 Avec l’appui de certaines institutions comme la CNPS, le CENAM en dons des médicaments, nous faisons une consultation générale et la prise en charge médicamenteuse selon les pathologies rencontrées. Une liste des médicaments est dressée par le médecin.

 Le Dr étant, médecin à la Croix Rouge camerounaise est accompagné par une équipe de cette institution.

Quelle est d’après vous la solution pour mettre un terme à ce mal ?

La problématique des enfants de la rue va grandissante dans notre pays à cause des multiples problèmes que nous rencontrons à l’occurrence le BOKO HARAM dans le grand Nord et la guerre Anglophone dans le NOSO. Pour éradiquer ce phénomène, chacun doit mettre la main à la pâte. Le phénomène des enfants de la rue ne concerne pas seulement le ministère des Affaires Sociales, car, il entre en action quand ce dernier se retrouve dans la rue. Mais d’où sortent ces enfants ? Chacun vient d’une famille, mais avec des causes différentes.

Donc, il faut des stratégies en synergie pour pouvoir éradiquer le problème.

Bénéficiez-vous de l’appui des autorités compétentes ? Et du côté des partenariats, où en êtes-vous ?

Le Fodecam travaille en étroite collaboration avec les autorités compétentes, nous recevons l’appui des assistants sociaux lors de certaines causeries éducatives. C’est tout.

Pour les Partenaires, le Fodecam va signer le partenariat avec trois autres structures pour une synergie de force pour une réinsertion sociale durable des Enfants de la Rue (EDR). Il s’agit de : la fondation Francis Ngannou, MASED (Maison d’Accueil et de Sécurisation des enfants en Détresses) et AfricanFilmmakers Network.

À quand la reprise des activités de l’association ?

Le Fodecam a repris déjà les activités en réfléchissant sur les bases solides et mettant sur pied une équipe de synergie très forte pour la réalisation du plan d’action 2024 qui comporte plusieurs activités et programmes pour la Réinsertion Sociale durable des Enfants de la Rue (EDR) donc l’officialisation se fera le 22 avril par la signature officielle avec les partenaires à la fondation Francis Ngannou à Douala, puis sera suivi par une conférence de presse pour annoncer le projet de Réinsertion Sociale Des enfants à travers le Sport et présenter le plan d’action 2024.

Propos recueillis par Patricia Angonemane

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