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Paul Atanga Nji, confusion entre rôle ministériel et militantisme partisan

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Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, semble avoir franchi une ligne rouge en confondant ses fonctions gouvernementales avec son engagement au sein du RDPC. En effet, alors que son ministère est censé superviser les activités politiques de l’ensemble des partis, il a récemment utilisé les ressources de l’État pour organiser une rencontre exclusive avec la délégation de l’UPC (Union des populations du Cameroun), destinée à discuter de sujets qui relèvent clairement du domaine partisan.

Cette situation soulève de sérieuses préoccupations quant à l’abus de pouvoir. En favorisant le RDPC au détriment d’autres partis, Atanga Nji non seulement compromet l’intégrité de son ministère, mais il remet également en question la neutralité de l’État dans un système démocratique. Les ressources publiques, qui devraient être utilisées pour le bien commun, se retrouvent détournées au service d’intérêts partisans.

Ce type de comportement n’est pas sans conséquences. Il alimentera les soupçons d’un favoritisme gouvernemental qui pourrait entraîner une politisation excessive de l’administration publique. Dans un contexte où la confiance des citoyens envers leurs institutions est déjà fragile, de tels agissements nuisent à la crédibilité du gouvernement et à la stabilité politique du pays.

La rencontre avec l’UPC, bien qu’ornée d’une intention de dialogue, souligne l’urgence d’établir une séparation claire entre l’État et les partis politiques. Si les ministres commencent à utiliser leurs prérogatives pour défendre les intérêts de leur parti, cela pourrait ouvrir la voie à une dérive autoritaire et à une érosion des principes démocratiques.

Il est donc impératif que Paul Atanga Nji prenne conscience des responsabilités qui incombent à son poste. Pour préserver l’intégrité de son ministère et la confiance du public, il doit veiller à ce que ses actions soient guidées par l’intérêt général et non par des considérations partisanes. La démocratie camerounaise mérite des dirigeants qui se consacrent pleinement à l’intérêt collectif, sans favoritisme ni abus de pouvoir.

Fú’a Luh Chacot CHIME

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