
À bientôt 40 ans, Francis Ngannou, l’homme qui a terrassé les plus grands noms des sports de combat, sait que le temps est désormais son plus redoutable adversaire. Le Camerounais, surnommé « The Predator », a un plan bien précis : partir au sommet. Mais avant de tourner la page, il lui reste un dernier défi à relever, une ultime bataille pour graver son nom dans l’histoire. Et cette fois, ce n’est pas seulement dans l’octogone du MMA qu’il compte briller, mais aussi sur le ring de boxe, là où son rêve d’enfant l’appelle encore.
Un ultime run pour la postérité
Francis Ngannou (18-3 en MMA, 1-2 en boxe professionnelle) ne veut pas s’éterniser. « Je me donne encore deux ou trois ans maximum. Après, c’est terminé », a-t-il confié lors d’une interview avec RMC Sport. Le temps presse, et le combattant veut optimiser chaque instant. « Il me reste peut-être deux combats en boxe et un en MMA. Après ça, je serai satisfait. » Ces mots, prononcés avec une détermination sans faille, révèlent un homme conscient de sa fin de carrière, mais bien décidé à en faire une apothéose.
Si Ngannou a déjà marqué l’histoire de l’UFC en devenant champion des poids lourds, c’est désormais vers la boxe qu’il tourne son regard. « J’ai toujours aimé la boxe, c’est une passion. Même si je suis en fin de carrière, j’ai encore l’enthousiasme d’un débutant », explique-t-il. Cette transition n’est pas anodine. Après avoir affronté Tyson Fury en octobre 2023, où il a surpris le monde en tenant tête au champion WBC, Ngannou a prouvé qu’il n’était pas seulement un colosse de la cage, mais aussi un boxeur redoutable.
Un plan millimétré pour l’après-combat
Contrairement à de nombreux athlètes qui peinent à imaginer leur vie après les sports de combat, Ngannou a déjà tout prévu. « J’ai d’autres projets en tête. La vie ne s’arrête pas après le combat », assure-t-il. Si les détails de ces projets restent flous, une chose est certaine : le Camerounais ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Après avoir quitté l’UFC en 2023 pour rejoindre le PFL (Professional Fighters League), il a montré qu’il était prêt à prendre des risques pour écrire son propre destin.
Mais avant de se consacrer à ces nouveaux défis, Ngannou veut offrir au monde des combats mémorables. « Je veux juste prendre du plaisir et finir sur une bonne note. Après, ce sera le moment de tourner la page. » Ces mots résonnent comme un adieu anticipé, mais aussi comme une promesse : celle de ne rien laisser au hasard dans ses dernières apparitions.
Un héritage en jeu
Les prochains mois seront décisifs pour Francis Ngannou. Chaque combat, chaque coup porté, chaque victoire (ou défaite) contribuera à sceller son héritage. Le Camerounais ne veut pas seulement être rappelé comme l’un des plus grands combattants de l’UFC, mais aussi comme un homme qui a osé défier les codes, quitter sa zone de confort et affronter les meilleurs, peu importe la discipline.
Dans un monde où les carrières sportives sont souvent éphémères, Ngannou incarne une rare combinaison de puissance, de détermination et de vision. Ses derniers combats ne seront pas seulement des spectacles, mais des moments d’histoire. Et quand le rideau tombera, une chose est sûre : Francis Ngannou aura donné tout ce qu’il avait, jusqu’à la dernière seconde.
Alors, que ce soit dans la cage ou sur le ring, le monde retiendra son souffle. Car chaque coup de poing, chaque mouvement, chaque regard de « The Predator » racontera une histoire : celle d’un homme qui a refusé de se contenter de la gloire passée, et qui a choisi de se battre jusqu’au bout pour sa légende.
Emmanuel Ekouli