Une convention de partenariat a été signée hier à Yaoundé.
C’est désormais fait. L’Association nationale des acteurs de la filière banane plantain du Cameroun et la Régionale Bank ont scellé hier un partenariat, sous la houlette du ministre de l’agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe. Pour parapher la convention de partenariat, d’un côté, Tony Obam Bikoe, président de la FBPC ; et de l’autre, Charles Ombang Ekat, administrateur directeur général de la Régionale Bank.
Pourquoi cette convention ?
A la réalité, le Cameroun est décidé, par la voie de son secteur privé, à faire de l’import substitution, une réalité. Pour ce faire, la chaîne de valeur de la banane plantain est un atout, même si la production nationale est encore faible, car on parle d’à peine un million de tonnes par an. Avec l’entrée en scène dans le secteur d’une institution financière qui se veut aussi une banque agricole, la donne change, ce, sur deux volets principaux, tel qu’expliqué par le capitaine d’industrie, Tony Obam : le refinancement des microfinances qui interviennent dans le secteur, ainsi que le refinancement de tous les maillons de la chaîne des valeurs. « Il est aussi question d’apprendre à investir dans la banane plantain. Voilà pourquoi la phase d’incubation sera inévitable », dit-il.
Pour l’administrateur directeur général de la Régionale Bank, Charles Ombang Ekat, « l’agriculture utilise 60% de nos populations. L’agriculture a des problèmes parce que la banque n’y va pas. D’ici quelques années, le financement agricole sera banal ». Il ajoute que la rigueur et la discipline seront les maîtres-mots du partenariat entre les acteurs de la filière banane plantain et la banque.
Un accompagnement fortement apprécié par l’Etat qui, par la voix de Gabriel Mbairobe, ministre de l’agriculture et du développement rural, salue la marche engagée par les nouveaux partenaires : « Notre agriculture passe ainsi d’une agriculture de substance à une agriculture moderne et industrialisée. La banane plantain est devenu un produit phare de la politique de l’import-substitution ». Le gouvernement veut ainsi, à travers cet accompagnement, porter la production camerounaise à 7 millions de tonnes d’ici à 2025 ; et 10 millions de tonnes d’ici à 2030.
Il faut noter la présence à cette cérémonie de signature de nombreux partenaires de la filière, dont Orange Cameroon représenté par Alain Blaise Batongue, Directeur des Affaires Institutionnelles et Règlementaires , le port autonome de Kribi représenté par le conseiller technique du Directeur Général, le port autonome de Douala représenté par madame Bikele , l’épouse du Chef du protocole d’Etat à la Présidence de la République , ainsi qu’une forte délégation des producteurs venant de la région du Nord-ouest.
Zephirin Koloko