
Yaoundé, capitale politique du Cameroun, accueille ce 3 mars 2025 un événement d’envergure internationale : le Forum mondial de la facilitation de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), dédié à l’Afrique. Cet événement, qui réunit des experts, des décideurs politiques et des acteurs clés du secteur aérien, vise à renforcer la coopération et à accélérer les réformes pour une aviation civile plus sûre, plus efficace et plus inclusive sur le continent. Le Chef de l’État camerounais, Paul Biya, est représenté à la cérémonie d’ouverture par Ferdinand Ngoh Ngoh, Ministre d’État et Secrétaire Général de la Présidence de la République, soulignant l’importance stratégique de ce forum pour le pays et l’Afrique.
Un forum pour booster l’aviation africaine
Le Forum mondial de la facilitation de l’OACI est une plateforme essentielle pour aborder les défis spécifiques auxquels fait face l’aviation civile en Afrique. Avec une croissance annuelle moyenne de 5 % du trafic aérien, le continent est l’une des régions les plus dynamiques au monde en matière de transport aérien. Cependant, des obstacles persistent, notamment en termes d’infrastructures, de sécurité, de connectivité et de facilitation des échanges. L’objectif de ce forum est de proposer des solutions concrètes pour améliorer la fluidité des voyages aériens, renforcer la sécurité et promouvoir l’intégration économique régionale.
Parmi les thèmes abordés figurent la modernisation des aéroports, la simplification des procédures douanières et migratoires, la numérisation des services aériens et la promotion des énergies durables dans l’aviation. Ces discussions sont cruciales pour permettre à l’Afrique de tirer pleinement profit de son potentiel aéronautique, tout en répondant aux exigences internationales en matière de sécurité et de durabilité.
Le Cameroun, un hub aérien en devenir
L’organisation de ce forum à Yaoundé témoigne de la volonté du Cameroun de s’affirmer comme un acteur clé dans le secteur aérien en Afrique centrale. Le pays dispose déjà d’infrastructures aéroportuaires modernes, notamment l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen et celui de Douala, qui servent de plaques tournantes pour la région. Le gouvernement camerounais a également engagé des réformes pour améliorer la gestion des aéroports et attirer des investissements privés dans le secteur.
La présence de Ferdinand Ngoh Ngoh à la cérémonie d’ouverture souligne l’engagement du Chef de l’État à soutenir ces initiatives. Dans son discours, le Ministre d’État a rappelé l’importance de l’aviation civile comme levier de développement économique et social. « Le transport aérien est un pilier essentiel pour l’intégration régionale et la croissance économique de notre continent. Le Cameroun est déterminé à jouer un rôle de premier plan dans cette dynamique », a-t-il déclaré.
Des enjeux majeurs pour l’Afrique
Le forum de Yaoundé intervient à un moment charnière pour l’aviation africaine. Alors que le continent cherche à se relever des impacts de la pandémie de COVID-19, qui a durement frappé le secteur aérien, les discussions portent également sur la relance du trafic aérien et la reprise des investissements. Les participants plaident pour une meilleure coordination entre les États africains et les institutions internationales afin de créer un environnement propice au développement de l’aviation.
Par ailleurs, la question de la durabilité occupe une place centrale dans les débats. Avec l’objectif de réduire les émissions de carbone dans le secteur aérien, l’OACI encourage les pays africains à adopter des technologies plus propres et à investir dans des carburants alternatifs. Cette transition écologique représente un défi de taille, mais aussi une opportunité pour l’Afrique de se positionner comme un leader dans l’aviation durable.
Une opportunité pour le Cameroun et l’Afrique
Le Forum mondial de la facilitation de l’OACI à Yaoundé est bien plus qu’un simple événement diplomatique. C’est une opportunité pour le Cameroun de renforcer sa position sur l’échiquier aéronautique continental et de nouer des partenariats stratégiques. Pour l’Afrique, c’est l’occasion de définir une feuille de route commune pour une aviation civile plus compétitive et plus résiliente.
Alors que les travaux s’ouvrent ce 3 mars, les attentes sont élevées. Les décisions prises lors de ce forum pourraient bien façonner l’avenir du transport aérien en Afrique pour les décennies à venir. Une chose est sûre : Yaoundé est, pour quelques jours, le centre névralgique de l’aviation mondiale.
Emmanuel Ekouli